Bon voyage Jean Philippe
Publié il y a 11 mois
Face à cette maladie de Charcot qui ne laisse pas place à un futur tranquille, une maladie pour laquelle la médecine n’a aucun vrai remède à ce jour, Jean Philippe a fait le choix de ne pas combattre tant les douleurs devenaient invasives, il nous a quitté ce lundi 18 décembre à l’âge de 60 ans, comme il était, en toute discrétion avec ses proches.
Jean Philippe aura passé sa vie au service du handball, que ce soit auprès de la fédé en tant qu’arbitre puis délégué sur les matchs de haut niveau tout comme officiel lors dans les championnats Européen se déroulant en France, que ce soit pour le PSG ou l’équipe de France même lors des mondiaux de Paris en 2017, auprès de la ligue en tant que patron des arbitres et plus récemment en tant que trésorier général et bien sûr au comité à de nombreux postes. Au club depuis son enfance il a évolué à de nombreuses fonctions et c’est sous sa présidence que le club fut Champion de France de N2 en 2003.
C’est à cette époque que je suis arrivé pour aider Jean Philippe, durant près de 20 ans nous avons travaillé ensemble sans se poser de question quant à la disponibilité de l’un ou de l’autre, je me suis reposé sur lui pour tout ce qui était de la technique handballistique, ses connaissances en la matière n’avaient d’égales, il connaissait tout, des règlements généraux comme sportifs, des obligations administratives comme sportives, c’était une référence en la matière reconnue par nous mais surtout par ses pairs qui n’hésitaient pas à le questionner dès qu’un point délicat apparaissait. Il était la mémoire du club qu’aucun de nous ne remplacera.
Bien sûr son départ est terrible pour sa famille, pour sa maman en particulier qui depuis cet été s’est consacrée à lui à tous les instants. Pour le club il va laisser un vide immense, on perd la référence et l’on va devoir apprendre sans lui. Jean Philippe avait ses petits secrets et gérait de nombreux dossiers pas toujours en partage, mais dans l’idée qu’à l’aube de mes 75 ans ce serait lui qui reprendrait les rênes je ne m’affolais pas trop.
Bon voyage
Michel RIFFARD